L'homme d'affaires Franck Falletta est à l'origine de ce projet, lui qui a proposé de reprendre le complexe hôtelier de Maeva Beach sous réserve de pouvoir y implanter un casino – c'est-à-dire un lieu proposant des jeux d'argent et de hasard. Le président Oscar Temaru a clairement déclaré son opposition. Une grogne politico-associative semble vouloir s’affirmer du côté de Outumaoro, à Punaauia, pour signifier une désapprobation populaire à ce projet hôtelier.
Celle-ci se manifeste par la pétition qui circule dans les quartiers de Outumaoro et Te Puna Bel Air, mitoyens du complexe hôtelier, mais aussi par l'intervention de l’association Te ui no te Hau no Punaauia, dont l’objet est de favoriser l’activité d’artisanat et de pêche. Il faut dire que le temps presse car une réponse définiive doit être donnée aujourd'hui.
Le militant Tavini Huiraatira, Charles Maufene, explique que « c’est un sujet qui sensibilise la population. (…) Nous sommes d’accord sur le fait d’implanter un casino, en Polynésie. Mais nous ne voulons pas que ce soit ici à Punaauia. Une fois implanté, le mal va se développer : la prostitution, la vente de drogue, la consommation d’alcool : il y aura tout pour ruiner une famille. Les casinos d’accord, mais pas chez nous : je pense que le lieu idéal serait Makatea et la solution idéale serait d’y créer une zone franche. A Punaauia, nous ne voulons qu’une seule marque : Casino magasin, pas casino jeux ».
De leur côté, les partisans du casino y voit non seulement une possibilité de développement économique mais aussi la possibilité de légaliser un secteur bien trop souvent clandestin, avec tout ce que cela peut comporter de négatif… Une alternative légale pourrait donc peut-être mettre un frein à cette dérive, mais cela n'est pas garanti pour autant. Quoi qu'il en soit, nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.