Vous ne pouvez pas ignorer que les jeux d’argent en ligne ont été légalisés en France, du moins en ce qui concerne le poker et les paris sportifs ou hippiques car les jeux de casino sont encore interdits. Mais ce que vous ne savez peut-être pas c’est que la France a du mettre fin à son monopole suite à la pression de Bruxelles.
Pour autant, si l’Union Européenne fait des recommandations, elle n’impose encore aucune législation. C’est donc à chaque pays de décider s’il tolère, ou non, les jeux d’argent en ligne.
C’est pourquoi nous avons décidé de nous livrer à un tour d’horizon des lois en vigueur, pour que vous sachiez dans quel pays vous pourrez vous adonner à vos jeux préférés et dans quel autre il vaudra mieux vous abstenir.
Les pays qui autorisent les jeux d’argent en ligne : Le Royaume-Uni est le pays d’origine des « bookmakers » et donc le pays de prédilection des paris, quels qu’ils soient. Ceci dit, le pays a décidé de réglementer les jeux d’argent en ligne en attribuant des licences qui, au contraire de ce qui se passe en France, ne sont pas réservés aux opérateurs nationaux.
Cette position est également celle des Pays-Bas et de la Suède, des pays où les jeux étaient un monopole d’état (avec respectivement, les sociétés Holland Casino et Svenska Spel), ainsi que de la Pologne.
Les autres pays à s’engager dans la voie de la réglementation sont l’Italie, la Belgique, l’Irlande, le Danemark, les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie), la Slovaquie, la Bulgarie et Malte.
Ce petit état pourrait même être qualifié de paradis des jeux d’argent en ligne tant les opérateurs licenciés y sont nombreux (environ une centaine), un choix justifié pour des raisons économiques : l’île a ainsi vu certaines sociétés s’y installer physiquement et c’est toute son économie qui en bénéficie.
A vrai dire, cette raison pratique, autant que la possibilité de prélever des taxes sur les chiffres d’affaires importants générés par cette activité, sont souvent la motivation principale des pays tolérants.
Mais cela peut aboutir à des excès, comme de fut le cas en Estonie où l’Union Européenne a du intervenir. Depuis, l’« Estonia Gambling Act » a permis de limiter la prolifération des opérateurs.
En ce qui concerne les taxes, elles varient énormément d’un pays à l’autre. Si le Royaume-Uni a fixé une taxe de 3% sur le montant des mises des joueurs, l’Italie a décidé de prélever 20% du Produit Brut des Jeux, un autre moyen détourner de contrôler le marché.
Les pays qui interdisent les jeux d’argent en ligne : Parmi les pays qui ont choisi d’interdire les jeux d’argent en ligne, il faut citer la Finlande, la Hongrie, la Slovénie, le Portugal, la Grèce et l’Allemagne.
L’Allemagne fonctionne sur le modèle américain : bien qu’étant un état fédéral, elle a interdit toute publicité pour les sites de jeux d’argent sur son territoire et contraint les banques à ne pas effectuer de transactions financières avec eux.
La Grèce a récemment été rappelée à l’ordre par par la Commission Européenne pour ces mesures restrictives sévères (interdiction pure et simple des sites mais aussi de toute promotion et autre publicité).
C’est sans doute pourquoi beaucoup de pays jusqu’ici sévères réfléchissent à la possibilité de changer leur légalisation. La Hongrie et l’Espagne en sont deux parfaits exemples.
Quel avenir pour les jeux d’argent en ligne ? Les passionnés que nous sommes ne peuvent qu’espérer que la législation des jeux d’argent en ligne évolue dans le bon sens, un phénomène qui pourrait s’accentuer si les Etats-Unis infléchissaient leur position et se montraient plus tolérants.
Ceci dit, derrière le problème législatif se pose également le problème technique de l’interdiction, toujours difficile à mettre en œuvre.